Tiens, un jour que je me trouvais avec des amis à papoter en breton, (oui, cette ignoble bouillie infâme qui ne sert à rien tant qu'elle ne sert pas à accumuler des richesses) j'eu la désagréable
sensation qu'on nous regardait
de travers.
- On pourrait penser à une certaine facilité à entretenir la paranoia, qui comme tout le monde sait, est particulièrement cultivée dans les milieux cryptos communautaristes dont je fais parti bien
malgré moi. (Car Oui, j'ai découvert que défendre certains droits en fRance, pourtant défendus ailleurs par la même fRance, me rendait ipso facto communautariste). -
De travers je disais, avant que tu ne me coupes la parole, et n'y tenant plus, le curieux finit par nous demander tout à trac à quoi pouvait
bien servir de parler une langue morte (oui ce sont ses mots)... et le facheux de bifurquer l'air de rien sur un terrain plus politique... Comme d'habitude.
Pour faire bref, dans la tête des facheux, et de leurs nombreux collègues, quand tu parles breton, c'est forcément pour faire chier le pays des lumières (hi hi hi).
Quand tu parles breton, c'est un peu pour eux comme si tu avais dans les mains l'interrupteur et que tu t'amusais à éteindre ladite lumière.
Alors forcément hein... faut leur expliquer avec des mots simples pour pas les effaroucher que ta différence (ici linguistique) n'est pas un gage de ci ou de ça. Etc. Gentiment. Sans s'énerver.
Puis comme toujours tu te retrouves malgré toi embarqué dans une aventure qui ne te concerne pas.. ou du moins pas plus que ton interlocuteur (1) quand il t'annonce tout fier que "de toutes
manières les bretons pendant la seconde guerre mondiale c'était tous des nazis". Rhooo.
Il y a un moment ou tu clignes des yeux. Et puis tu regardes le bonhomme et tu soupires.
Comment expliquer à un fier descendant de la nation des droits de l'homme et des lumières et du pays de la civilisation qu'il t'emmerde d'une part, et que secundo on est en 2008 et qu'il nous
raconte donc en quoi parler breton serait-il condamnable au regard du passé, alors que son mouflet peut tranquilement apprendre une langue germanique bien connue outre Rhin (voire même plus près) à
l'école sans qu'il n'y trouve à redire ?
Je te raconterai plus tard quelques rencontres comiques du même acabi avec des facheux si tu n'y vois pas d'inconvénient.. mais là j'ai des banderolles à préparer.
(Photo Torrebenn prise à Rennes en 2007)
(1) Dont on ne saura jamais si le grand-père portait la francisque, se battait dans les maquis ou bien encore s'il buvait des canons avec Marcel Deat tout en se roulant un gros spliff avant de
causer des prochaines réus du Rassemblement national populaire.
Ca non... tu sauras jamais.